M'aime pas mort

texte d'Aurore Jacob mis en scène par Betty Heurtebise

Création en 2025

 

EXTRAIT  

 « GONE : Je ne veux plus me plier devant des règles arbitraires parce que je suis une femme. Je ne veux plus me ruiner la santé au travail parce que j’ai besoin d’argent. Je ne veux plus sacrifier ma vie sur l’autel du marché parce que la loi est du côté des plus riches. Je ne veux plus museler mes valeurs parce que j’ai peur pour l’avenir. Je ne veux plus taire mon identité et aller contre mes principes pour protéger ma sœur. » 

 

 

INTENTIONS

Dans le texte M’aime pas mort, Aurore Jacob se détache du mythe d’Antigone et de ces invariants pour l’inscrire dans un réel animé par nos problématiques contemporaines. Une histoire s’invente, une voix se fait entendre, témoigne, accuse, retrace tous les évènements qui ont participé à rompre la tranquillité d’une petite ville pour la propulser au cœur d’une tourmente médiatique.

 

Dans ce texte, à vif, et à travers les trajectoires de deux sœurs, Is et Gone, Aurore Jacob dépeint un contexte social capable de broyer et meurtrir une famille. Les déceptions, les exaspérations, la brutalité des échanges, l’absence de réconfort et l’impossibilité de comprendre l’autre, encerclées par une histoire familiale et sociétale, rythment le quotidien des deux sœurs.

 

Alors qu’Is se débat avec elle-même, dévorée par la honte et la colère, elle choisit de disparaître ; Gone ne s’efface pas. Elle porte en elle le NON, le Non au mensonge, le Non à la confusion, le Non à la facilité, le Non à la manipulation. Elle ne veut pas céder à une forme de normalité, elle veut tenir debout. Aurore Jacob livre ainsi une parole puissante pour décrire une jeunesse embrigadée dans un système irréversible, dans lequel il semble de plus en plus difficile d’affirmer sa place.

 

C’est un personnage témoin, journaliste passeur qui nous guidera dans l’histoire de M’aime pas mort, dans les entrelacs intimes d’Is et Gone. Entre un espace fictionnel et une parole directe, s’élèvera une musique, celle qui révélera la disparition du frère, Pol comme un chant de deuil et de résilience.

 

Ainsi, l’histoire de M’aime pas mort fera entendre une parole profondément tournée vers l’Autre, vers le vivant.

 

 

DISTRIBUTION

Mise en scène : Betty Heurtebise
Journaliste : Stéphanie Cassignard
Gone : Clémence Boucon
Is : Prune Ventura
Musique : Johann Loiseau
Lumière : Véronique Bridier

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Médiation